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De quoi la maladie vient-elle nous parler?

Aujourd'hui je voulais vous parler d'un sujet qui me passionne: le sens et la symbolique de la maladie mais aussi ses "bénéfices secondaires".

Depuis que j'ai démarré mon activité de thérapeute en cabinet, je suis régulièrement contacté par des personnes qui, sur les recommandations d'untel ou untel, souhaitent prendre rendez-vous avec moi.

Or, depuis toujours, je fais confirmer le rendez-vous 48h à l'avance.

En règle générale 95% des personnes maintiennent leur rendez-vous SAUF quelques-uns.

Avec les années, je me suis aperçu que ces 5% de personnes qui annulaient à l'approche de notre entretien avaient quasi TOUTES un point commun. Lequel? Elles étaient toutes atteintes d'une maladie auto-immune. (Je le sais car je demande toujours dès la prise de rendez-vous quelle est la problématique principale du client qui me sollicite)

J'ai donc commencé à m'interroger et -inconsciemment- à me spécialiser dans mon parcours sur ces maladies auto-immunes.

Comme beaucoup d'entre vous le savent, les "mal-a-dit" ont bien souvent un sens, une symbolique.

Jung disait d'ailleurs "vous ne guérirez pas de vos maladies, ce sont vos maladies qui vous guériront"

Encore faut-il savoir en décoder le sens... Si je ne souscris pas "littéralement" à l'affirmation de Jung, je ne peux toutefois que valider le fait que nos maladies ont un rôle certain à jouer dans notre trajectoire de vie. Que la maladie vient occuper et combler un espace, un vide qui pose problème dans notre existence et qu'il peut être intéressant de la considérer comme un signal d'alerte plutôt qu'une fatalité.

Ce vide, dans la grande majorité des cas, est pourtant totalement occulté et le patient n'en a pas du tout conscience. D'où le rôle de la maladie (?)

Ceci nous amène à parler de la particularité des maladies auto-immunes, ces maladies qui parviennent à détourner notre propre système immunitaire de sa fonction première: nous protéger. Protéger le "soi" de l'altérité, de l'agression extérieure. Si l'on s'engage dans la symbolique, on pourrait donc en conclure que, si le système immunitaire nous "attaque", c'est peut-être parce que l'agresseur...c'est un peu nous.

Mais qu'avons nous donc "fait" à ce corps, à cet être, pour que notre immunité nous inflige une telle maladie? A côté de quoi sommes-nous passés? Que n'avons nous pas compris? De quoi sommes-nous responsables?

Ou bien de quoi sont responsables ceux qui nous entourent? En effet, un enfant atteint de polyarthrite est-il seulement responsable de quelque chose? Bien sûr que non. Par contre, ne pourrait-on pas considérer l'apparition de sa maladie comme un signal d'alerte envoyé à ses parents? Un cri d'alarme venu du corps et non du coeur.

Vous le voyez, beaucoup d'interprétations peuvent en être faites... Ce que j'ai pu constater auprès de TOUS mes clients atteints de maladie auto-immune (enfin ceux qui ont maintenu leur rendez-vous parce qu'ils avaient VRAIMENT envie de comprendre et de sortir de leur maladie), c'est que TOUS vivaient une vie qui n'était pas la leur. Ce pouvait être la fille de notaire qui, adolescente douée, souhaitait devenir danseuse et qui finit par devenir avocate parce que "c'est mieux pour toi" comme disait son père. Ce pouvait être ce fils de chanteur qui s'interdisait de devenir musicien car la figure paternelle était bien trop écrasante. Ou encore cette jeune championne d'athlétisme poussée depuis l'enfance dans la performance alors qu'elle n'aspirait qu'à travailler auprès de la nature et des animaux... et tant d'autres exemples de destins, de désirs contrariés...

Je ne m'essaierai pas dans cet article à une thèse sur le sens des maladies car c'est l'ouvrage de toute une vie mais cet aspect est à mes yeux bien trop occulté par la médecine conventionnelle.


Ceci nous amène à la seconde partie qui nous intéresse: les fameux "bénéfices secondaires de la maladie".


Pourquoi tous ces gens annulaient-ils leur rendez-vous avec moi? (et bien souvent sur des prétextes des plus farfelus croyez-moi...) Pourquoi ne l'annulaient-ils pas 1 semaine avant (alors qu'ils sont en attente depuis plus d'1 mois) et attendaient que ce soit moi qui les re-sollicite?

Pourquoi attendaient-ils le dernier moment? Pourquoi ce grand saut vers une "prise en charge" de leur maladie leur faisait-il si peur? Tout simplement parce que CERTAINS NE "VEULENT" PAS GUERIR. Mais pour quelle fichue raison des gens ne voudraient-ils pas guérir d'une maladie qui pollue leur existence jour et nuit?


Parce que cette maladie fait désormais de leur décor et relève même d'une forme d'"équilibre" improvisé dans cette vie dont ils n'ont pas voulue.


C'est en quelque sorte le moyen qu'ils ont inconsciemment trouvé pour survivre à cette existence qu'ils détestent, pour alerter leurs proches...et s'alerter eux-mêmes.


Autant vous avouer que si vous vous hasardez à présenter sans tact ce type d'analyse face au patient, vous allez INVARIABLEMENT vous heurter à:


-sa colère

puis

-son déni

puis

-sa tristesse

puis

-son acceptation


...avant que n'éclose l'espoir. TOUJOURS. La maladie, parfois très invalidante, restructure totalement l'eco-système familial, professionnel, redistribue les cartes, réveille les consciences....et tombe les masques. Elle dévaste autour et à l'intérieur du malade autant qu'elle construit.

Elle sert aussi de diversion à chacun. "Je suis trop malade pour entamer une recherche d'emploi" "Je n'y arriverai jamais"

"Je n'aurai jamais le temps"

"Je n'ai pas les moyens"


et la pire de toutes:


"de toute façon...ON N'EN GUERIT PAS"


Et effectivement, ils n'en guérissent pas.


Les autres, oui.




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